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Le sous-Lieutenant Lucien JAILLER

Né le 23 novembre 1889 à Le Coteau (42). Il est, avec 12 victoires, au deuxième rang des as de l’escadrille.  Avec son modeste Morane Parasol, il  attaque un avion ennemi de forte envergure au-dessus de Saint Pol sur Ternoise. Au bout de 20 minutes de combat, son avion criblé de balles, le mousqueton de son passager à court de munitions et lui-même blessé de deux balles dans la cuisse, il parvient, avec maîtrise et sang-froid, à ramener avion, pilote et passager à l’aérodrome et se trouve hospitalisé à  St-Pol à compter du 18 mai 1915 - Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée en mai 1915 - Nommé Sergent - Nommé Adjudant, le 21 janvier 1916 - Chevalier de la légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, le 12 juillet 1916 + 4 citations à l'ordre de l'armée. C’est à son retour, vers Verdun, qu’il remporta ses victoires. Il est décédé le 2 juin 1921 à Saint Léger sur Loire.

        Le 6 septembre 1916,  JAILLER et TURIN décollent pour effectuer une liaison d’infanterie. Vers 16 heures Jailler perd de vue son compagnon et rentre seul au terrain. La soirée passe, toute la nuit l’escadrille inquiète attend le retour de son chef.

            Dès l’aube, JAILLER part à sa recherche en volant très bas. Entre les premières lignes, à proximité des troupes ennemies, il aperçoit le petit tas de toile et de bois du Nieuport abattu. Il repère bien l’endroit et la nuit suivante, malgré la bataille en cours, décide de s’y rendre avec Clément MONTASSIN et un autre compagnon.

            En rampant sous les barbelés, dans la boue des trous d’obus, ils finissent par retrouver l’endroit. Après plusieurs heures, sous un tir nourri d’artillerie, ils arrivent à dégager le corps, l’enveloppent dans la toile de l’avion et le ramènent à l’escadrille dans ce brancard improvisé.

            L’escadrille tout entière peut rendre un bel hommage à son chef au cours d’une émouvante cérémonie survolée par les Lieutenants GUYON EPITALON et le Sous Lieutenant CHEVILLON. MONTASSIN et JAILLER seront justement récompensés de la Légion d’Honneur, de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre.

 Citation: "Le 16 mai 1915, n'a pas hésité avec un mousqueton à attaquer un avion allemand armé d'une mitrailleuse qui survolait nos lignes; après un combat de 20 mn, où il fit preuve des plus brillantes qualités de courage, a dû abandonner la lutte, atteint de 2 balles dans la cuisse; a montré la plus grande énergie en atterrissant normalement malgré sa blessure, et bien que son avion ait été atteint dans ses parties essentielles. Pilote de premier ordre dont la modestie égale la bravoure. Vient de livrer une série de combats aériens où il a toujours eu l'avantage. le 8 mars1916, a attaqué un avion ennemi dans ses lignes et l'a forcé à atterrir près des tranchées. Le 18, a attaqué 3 LVG et les a mis en fuite, bien qu'ayant reçu une balle dans son moteur. Le 1er avril, a combattu un autre avion à Etain-Spincourt et l'a forcé à atterrir. Le 4, a abattu un LVG qui est tombé dans ses lignes. A effectué 232 heures de vol au-dessus de l'ennemi et livré 27 combats aériens.Le 8 mars 1916, a forcé un avion à atterrir dans les lignes allemandes. Les 1er et 4 avril, a attaqué et abattu deux autres appareils ennemis; le 26 juin, a descendu en flammes après l'avoir attaqué à 600 mètres d'altitude. Déjà deux fois cité à l'ordre de l'armée et décoré de la Médaille Militaire pour actions d'éclat."