MARCEL GINDNER et FRANCOIS VILLIERS

Mardi 30 novembre, malgré un vent violent deux appareils partent en reconnaissance cinématographique au-dessus de Hénin-Liétard, Lens et La Bassée. Trois aviatiks surviennent. Aux commandes de son MF11bis, le capitaine Gindner oblige le premier à se poser et, alors qu’il entreprend de combattre le second, il est abattu par le troisième. Durant la chute, avec l’aide de l’observateur, le lieutenant Villiers, il détruit tous les documents en sa possession, puis, à terre, sous le feu de l’infanterie, incendie les restes de l’appareil. A Béhonsart, c’est l’angoisse puis la désolation. Le JMO mentionne : « un des deux appareils : caporal Gindner pilote, Lt Villiers obs., n’est pas rentré à 19 heures. ». Heureusement, cette histoire ne s’arrête pas là. Le jeudi 6 janvier 1916, Marcel Gindner « rentre de mission ». Emprisonné avec son observateur, il a réussi à s’évader le mercredi 8 décembre et, grâce à son audace et son énergie à rejoindre la France non sans avoir recueilli tous les renseignements qu’il a pu se procurer.